31 mai, Journée mondiale sans tabac

La crise du Covid-19 et la pression grandissante exercée sur les fumeurs renforcent l’urgence d’un plan antitabac ambitieux.

Une enquête de Sciensano a établi que 37 % des fumeurs déclarent fumer davantage depuis le début de cette crise. Ce sont surtout les femmes (41 %), le groupe des 25-34 ans (46 %) et les moins diplômés (37 %) qui ont augmenté leur consommation de tabac depuis le 13 mars 2020. La solitude et la peur, auxquelles s’ajoute la diminution des possibilités de distraction, sont des facteurs susceptibles d’expliquer cette augmentation. L’Alliance pour une Société sans Tabac appelle dès lors nos autorités à se concerter rapidement afin d’élaborer un plan antitabac ambitieux. À défaut, l’épidémie de tabac continuera à entraîner un nombre injustifiable de victimes, exacerbé par le contexte actuel de la crise du Covid-19. Les autorités et les citoyens se mobilisent depuis plusieurs mois déjà afin de faire face à une crise sanitaire. Il est grand temps que cette mobilisation s’applique aussi à la lutte antitabac.

Nouveaux chiffres relatifs au tabagisme

Avant la crise du coronavirus, il était ressorti de l’« Enquête de santé 2018 » de Sciensano que 74 % des fumeurs en Belgique voulaient arrêter de fumer. Le Covid-19 leur donne aujourd’hui un argument supplémentaire pour franchir le pas. Les fumeurs courent en effet un risque accru de complications et d’issue dramatique s’ils sont contaminés.
Il ressort malheureusement d’une enquête réalisée il y a peu par Sciensano – entre autres sur le comportement tabagique pendant les mesures strictes liées au confinement – que

  • 47 % des fumeurs n’ont rien changé à leurs habitudes durant la crise ;

  • 37 % disent fumer plus qu’avant ;

  • seuls 16 % déclarent fumer moins.
    Les mêmes tendances ont été observées dans les pays voisins. En France,(Santé publique et Covid-19) 27 % des fumeurs ont augmenté leur consommation de tabac et 19 % seulement disent l’avoir réduite. Selon une étude menée aux Pays Bas 28 % des fumeurs déclarent avoir fumé davantage pendant la crise, et 12 % disent avoir moins fumé.

Différences socio-démographiques en Belgique

La moitié des hommes (49 %) déclarent à Sciensano fumer autant qu’avant, contre seulement 44 % chez les femmes. Le groupe de femmes qui disent fumer plus qu’avant (41 %) est sensiblement plus important que le groupe d’hommes déclarant fumer davantage (32 %). Les hommes sont plus nombreux (18 %) que les femmes (14 %) à avoir diminué leur consommation de tabac en raison de la crise du Covid-19.

Plus les fumeurs sont âgés, moins les mesures visant à endiguer la propagation du virus ont une influence sur leurs habitudes tabagiques. Ainsi, seuls 27 % des 18-24 ans déclarent fumer autant qu’avant, alors que ce pourcentage augmente dans chaque catégorie d’âge ; dans le groupe le plus âgé (les plus de 65 ans), 61 % des fumeurs n’ont rien changé à leur consommation de tabac. L’effet positif de la crise – en termes de diminution du tabagisme – est le plus marqué chez les plus jeunes (34 %), même si l’on observe simultanément un effet négatif – une augmentation du tabagisme – dans ce même groupe d’âge (39 %). Cet effet négatif est le plus important parmi les fumeurs de 25-34 ans, puisque 46 % déclarent fumer davantage depuis le 13 mars 2020.

Le niveau d’éducation a également une influence sur les habitudes tabagiques. Parmi les fumeurs diplômés de l’enseignement supérieur, 20 % disent avoir réduit leur consommation de tabac depuis l’entrée en vigueur des mesures alors que ce pourcentage n’est que de 16 % parmi les fumeurs moins diplômés. Inversement, les fumeurs diplômés de l’enseignement supérieur sont moins nombreux (34 %) à avoir augmenté leur consommation de tabac que les moins diplômés (37 %).

Les conséquences inquiétantes de la crise du coronavirus

Selon la deuxième enquête de santé Covid-19 de Sciensano, les mesures restrictives liées à la crise n’ont incité qu’un très faible pourcentage de fumeurs à arrêter de fumer (6 %) ou à fumer moins (11 %). Pour un groupe bien plus important de fumeurs, le fait de rester à domicile a eu un impact défavorable sur la consommation de tabac. D’anciens fumeurs ont par exemple recommencé à fumer (4 %) et un très grand nombre de fumeurs ont commencé à fumer plus de cigarettes par jour (35 %).

La solitude et la peur, auxquelles s’ajoute la diminution des possibilités de distraction, sont des facteurs susceptibles d’expliquer cette augmentation. L’ennui et le stress sont en effet des facteurs de risque en matière de tabagisme. La pression grandissante exercée sur les fumeurs, surtout parmi les personnes peu qualifiées ou ayant un statut social vulnérable, est préoccupante – d’autant que nombre d’entre eux déclarent fumer plus qu’avant. L’épidémie de Covid-19 et l’introduction des mesures restrictives sévères qui en résulte nous mettent encore plus face à cette réalité.

L’urgence d’un plan antitabac global

En 2019, Sciensano a exhorté les décideurs politiques de l’époque et futurs à poursuivre et renforcer leurs efforts de lutte contre la dépendance tabagique. C’était avant la crise du Covid-19. Le tabagisme a beau être la première cause de décès évitable, sans plan antitabac global et sans investissements plus importants dans la prévention et l’accompagnement à l’arrêt tabagique, l’épidémie de tabac continuera à faire un nombre injustifiable de victimes, à plus forte raison dans le contexte actuel de la crise du Covid-19.

À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai, l’Alliance pour une Société sans Tabac exhorte par conséquent nos autorités à se concerter rapidement afin d’élaborer un plan antitabac ambitieux.
Comme le souligne la Commission européenne, la Belgique n’investit en effet pas suffisamment dans la prévention. Cette situation entraînait jusqu’il y a peu 14 000 décès par an liés à des maladies liées au tabagisme. Ce chiffre doit impérativement diminuer ! La crise du Covid-19 prouve qu’il est possible de mobiliser les autorités et les citoyens face aux crises sanitaires. Il est grand temps que cette mobilisation s’applique aussi à la lutte antitabac.

journée sans tabac

37 % des fumeurs déclarent fumer davantage depuis le début de cette crise

Témoin d’un arrêt cardiaque ?

COMMENT LE RECONNAITRE ?

La victime perd connaissance, ne réagit pas à une forte voix et ne respire pas ou de manière très irrégulière.

COMMENT REAGIR ?

Appelez le 112
et donner l’adresse précise

Commencez le massage cardiaque :
a. Placez les mains au centre du thorax
b. Comprimez la poitrine 30x au rythme de «Staying Alive» (min 100/minute)

Défibrillez à l’aide d’un DEA :
allumez-le et suivez ses instructions

Quand les services d’urgence sont arrivés, soyez fier, vos mains ont sauvé une vie…Devenez un Chevalier du Cœur !

1 minute gagnée, c’est 10% de chance de survie en plus !
Nous avons tous le pouvoir de sauver des vies !

Introduisez votre numéro INAMI :

Test_inami
Je suis médecin
reCAPTCHA

QUIZZ DU COEUR

[charitable_registration]

QUIZZ DU COEUR

Testez-Vous
Vous êtes un(e)
Quel âge avez-vous ?
Avez- vous des antécédents cardiaques ?
Avez-vous du diabète ?
Avez-vous un problème de cholestérol ?
*
Avez-vous de l’hypertension ?
*
Un membre de votre famille a-t-il présenté une maladie cardiovasculaire ?
Fumez-vous quotidiennement?
Avez-vous une activité physique régulière ?
(L’équivalent d’au moins 30 minutes de marche quotidienne 5 jours par semaine.)